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20 juin 2016 1 20 /06 /juin /2016 19:23

 

Mai 2016

 

 

Communiquons

 

      Karima non-voyante, mère d’un petit garçon est intervenue pour la 2ième fois dans l’Ecole primaire de son fils à Villers Saint Paul. Elle a  parlé aux enfants très attentifs du Braille, de la cécité dans la vie quotidienne, et d’une maman qui ne voyant pas, fait quand même bien son travail de maman.

 

      Intervention devant les élèves de CM1 de l’Ecole du Centre de Choisy au Bac. Après un grand nombre de questions pertinentes et parfois amusantes sur la vie au quotidien des personnes aveugles, les enfants ont bien aimé une fois les yeux bandés, les jeux avec le Braille et les pièces de monnaie, mais celui qui a eu le plus de succès, c’est Gamesh, le beau chien-guide tout noir de Paule.

 

      Nous vous l’avions dit, nous sommes intervenus 2 fois le mois dernier, devant les élèves du Lycée professionnel Saint Vincent de Paul de Soissons. Pour notre plaisir les élèves de la formation hôtelière, ont voulu nous montrer ce qu’ils savent faire et nous ont invités à un délicieux petit-déjeuner avec café, chocolat, viennoiseries et   confitures. Puis pour mieux nous convaincre de leurs talents, ils nous ont reçus à nouveau à table pour un excellent déjeuner !

      Ils ne nous ont pas présenté la note, mais nous, nous leur avons donné la meilleure.

 

      Appel du Directeur du Lycée professionnel de Vaumoise, un petit village en pleine forêt. Il nous a demandé de revenir prochainement présenter notre action devant 40 élèves.

      Nous sommes allés déjà souvent dans ce lycée et la dernière fois, pour nous faire une surprise et nous montrer leur savoir-faire, les élèves nous ont emmenés dans le parc et montré les pancartes qu’ils avaient accrochées à certains arbres. Ils  attendaient notre réaction et sans doute nos compliments car ils avaient bien travaillé  et avaient même eu l’idée d’agrandir les lettres en Braille pour qu’on puisse les lire de loin ! C’était une belle idée de voyants, mais sur place les points Braille étaient tellement espacés que les textes étaient pratiquement illisibles…

Prochaine intervention en Juin.

 

      Elisabeth la responsable de notre équipe d’Amiens, est allée rendre visite à une de nos membres non-voyante récemment opérée à la Clinique Porchet.

      Elle a rencontré aussi le personnel soignant et leur a proposé une séance d’information sur l’accueil, la communication et le guidage des patients non-voyants, à prévoir pour la rentrée.

 

      Pendant la première « Bourse du Bénévolat » à Saint Quentin, notre stand comme ceux de beaucoup d’autres associations, voyait avec plaisir les candidats bénévoles passer, s’arrêter un instant, échanger quelques mots, prendre 2 ou 3 documents puis continuer de butiner d’association en association.

      Finalement 6 se sont inscrits et une personne est déjà venue au bureau. Confiants pour les 5 autres, nous savons bien toutefois que les premiers élans fondent souvent comme neige au soleil.

 

      Maria notre Présidente et Paule notre spécialiste, ont travaillé dans nos bureaux de Saint Quentin avec Agnès notre responsable, Claudine et Sabine afin de mettre en place un groupe de paroles, qui pourrait se tenir une fois par mois avec les membres intéressés. C’est Sabine, mal-voyante qui en prendrait la charge.

      Ces Groupes de paroles, précisons-le, ont essentiellement pour but d’aider les gens qui perdent la vue, à défaire progressivement les noeuds qui maintiennent la souffrance, la dépendance, le renoncement et susciter chez eux une nouvelle énergie de vivre.

 

      Bon article sur notre association avec de belles photos dans « l’Oise hebdo ». On peut juste regretter le titre raccrocheur sur la suppression des subventions aux associations, alors que notre Présidente avait insisté sur le fait que nous étions sur ce plan, dans le groupe des associations protégées par notre ville et notre département.

 

      6 jeunes filles élèves du Centre de formation des monitrices et éducatrices spécialisées, d’Amiens, ont obtenu, dans le cadre de leur formation, un financement pour le projet de vivre une journée d’une personne aveugle.

      Elles sont donc venues nous emprunter des lunettes opaques, des bandeaux, des cannes blanches, un détecteur de couleur, de la documentation et quelques conseils…

      Elles ont dormi à l’hôtel près du Fil d’Ariane et le lendemain dès le réveil, elles se sont bandées les yeux et ont commencé à tâtonner. La toilette, verser le café chaud dans le bol du petit déjeuner, tartiner et puis retourner les vêtements sous toutes les coutures pour en trouver le sens…

      Elles sont sorties prudemment, mais effrayées par le bruit de la circulation, elles ont ôté leurs lunettes et leurs bandeaux. Elles les ont remis consciencieusement au restaurant, un peu tendues pour ne pas pousser les mets hors des assiettes, ni se tacher ni renverser les verres…

      Revenues dans nos bureaux, à nouveau les yeux bandés, elles ont tenté de reconnaître les pièces de monnaie et essayé de jouer aux dominos. Ensuite nous les avons accompagnées par groupes de 3, faire un tour dans le quartier. Ce n’est pas commode de chercher son chemin au bout de la canne blanche, butant sur les trottoirs, marchant dans les flaques d’eau, se figeant quand un camion passe très près…

      Le soir elles ont ôté leurs bandeaux avec un grand ouf de soulagement. Elles ne pensaient pas que ce serait si difficile et surtout si fatiguant et même pour certaines épuisant.

    Pour une meilleure accessibilité

 

      Une seule Commission au travail ce mois-ci, celle de Creil, mais 2 déplacements : un pour envisager les aménagements nécessaires dans un Centre social de la ville, l’autre pour améliorer l’accès à une salle de la Mairie.

      Joël, non-voyant, nouvel arrivant à Nogent, fait son apprentissage dans ce domaine avec José-Marie et désire s’investir dans cette activité.

 

    Nos Rendez-vous.

 

      Réunion du « Comité handicap » du Centre hospitalier de Beauvais, à l’ordre du jour la préparation de nos interventions auprès des Infirmières-chefs de Services, afin d’améliorer l’accueil, la communication et le guidage des patients déficients-visuels.

 

      En Mai, 3ième étape du parcours que nous effectuons chaque année avec les élèves de la classe ULIS dont nous sommes partenaires, au Collège Ferdinand Bac.

      La première étape, en Mars rappelez-vous, nous a permis de les soutenir un peu dans la création de leur nouveau récit imaginaire. La 2ième étape, en Avril, nous vous l’avons racontée, prévoyait d’herboriser avec eux dans les bois, mais le mauvais temps nous a contraints de rester dans le village de Feigneux. Ce mois-ci, 3ième étape nous avons été les spectateurs très intéressés de l’histoire mouvementée qu’ils ont imaginée et travaillée depuis 3 mois : Frenchs héros in New-York.

     

Assis en demi-cercle devant nous, ils se passaient le récit de l’un à l’autre à chaque changement de personnage, à chaque nouvelle péripétie. Bien sûr au milieu d’eux le  conteur-magicien Alain Poiret remontait la flamme si elle vacillait un peu, mais leurs  expressions, leurs intonations ont été bien plus vivantes que dans l’histoire de l’an passé et vraiment tous ont mérité nos applaudissements et nos compliments.

      Derrière  tout cela naturellement, la grande patience et le beau travail de Sylvette leur professeur et d’Amandine leur assistante de vie scolaire. En fin de séance café, thé et petits gâteaux américains « patissés » par les élèves.

      Madame Mardula que nous avons rencontrée récemment dans un forum, est une des responsables de l’Epide, cette structure à caractère militaire qui offre une « deuxième chance » aux jeunes en échec.

      elle nous propose une randonnée originale : une marche où nous serons encadrés par nos guides habituels, eux-mêmes encadrés par les élèves du Centre, eux-mêmes encadrés par leurs formateurs.

      Il va falloir penser à choisir en forêt de larges allées !

 

      Voici revenus les étudiants de l’UTC pour un nouveau défi « Tous unis citoyens ».

      C’est un échange : ils nous demandent une journée d’information à l’Université pour les étudiants et leurs professeurs et eux nous offrent une journée de travail bénévole.

      Nous tiendrons donc prochainement un stand de Communication à l’UTC et ils viendront nettoyer les carreaux de nos 9 fenêtres et les 10 vélux de nos bureaux.

 

      Toujours en provenance de l’UTC, madame Arghiles assistante du professeur madame Guénan, nous propose de participer au projet « Bip-Bop » réseau de personnes bénévoles pour rendre de petits services aux personnes handicapées, en passant par leur centrale.

      Ce système est peut-être utile aux personnes handicapées isolées, mais pas vraiment pour nos membres avec qui nous sommes en relations directes.

 

  Soyons autonomes

 

      Les cours de Braille permettent aux aveugles récents le retour à l’autonomie pour les prises de notes et leur lecture, pour la correspondance avec d’autres braillistes et naturellement l’accès à toute la littérature transcrite et il y en a beaucoup.

      C’est bien pour cela que le nouveau Joël et Moïse travaillent sous la houlette de José-Marie.

      Pour Paolo, la tâche est plus complète, né au Cap Vert où il n’a pas été scolarisé, venu adulte en France où il ne l’a pas été davantage, José-Marie doit, donc  en même temps que le Braille, lui apprendre à lire et à écrire. Elle utilise sans doute la bonne et vieille méthode le b  a   ba   points 1et2   point1     points 1et2 point1

 

      Premier cours de circulation pour Sandra très mal-voyante, Joël a travaillé avec elle le parcours depuis sa maison à la sortie du village de Trones, jusqu’à la Mairie à 500 mètres, près de l’arrêt du bus.

      Elle a essayé sa canne blanche toute neuve le long des bas-côtés en herbe. C’est le chemin qu’elle doit faire 4 fois par jour pour accompagner ses 2 plus jeunes enfants jusqu’au car de ramassage scolaire, le village voisin a bien une école, mais  pas de cantine.

 

      Intervention sans succès auprès de Christian, aveugle de 60 ans vivant seul. On se proposait de  coller des gommettes en relief, en repères sur différents appareils ménagers et sur les interrupteurs électriques. Il habite à Tarlefesse, un village sans commerçants, près de Noyon, la première boulangerie est à une heure de marche.

      La perte de la vue et sans doute d’autres difficultés l’ont rendu irascible et agressif, il refuse tout ce qui lui est proposé, sa tutrice, pourtant très patiente ne sait  plus comment l’aider.

 

  La Chasse aux Trésors

 

      Notre tableau de chasse a été modeste, aussi bien à l’affût qu’en battue, pourtant pour toutes les tribus du genre « associations » cette chasse est nécessaire et ne fait pas de victimes, que des bredouilles ou des petits gagnants.

      Ainsi notre vente dans le grand hall de l’hôpital de Beauvais nous a permis aussi de faire essayer nos lunettes de mal-voyance aux soignants qui venaient nous voir.

      A Nogent un après-midi de jeux autour d’un goûter avec des invités, nous a laissé un petit bénéfice, petit, mais bénéfice quand même.

      A Laon pour la brocante organisée par nos amis de l’APF, nous avons placé notre stand sous le pont de Vaux, à l’abri du vent et de la pluie. On s’est montré, on a beaucoup parlé et même  vendu un peu.

      A Armancourt, meilleure prise, les spectateurs du Dimanche qui sont venus rire avec la pièce « On a perdu Momo », ont payé librement leur entrée directement dans la caisse du Fil d’Ariane.

  Nos Rencontres

 

      Céline une jeune femme de 28 ans est venue nous voir à Saint Quentin. Elle voudrait nous être utile et enregistrer pour notre bibliothèque sonore. Membre de l’ADAPEI, les « Papillons blancs », son éducateur l’accompagnait car une malformation congénitale l’a privée de ses 2 mains, elle pense pourtant pouvoir enregistrer sur ordinateur. souhaitons-le pour elle et pour nous.

 

      Première réunion à la Maison de retraite Saint Vincent de Nogent avec un groupe de personnes mal-voyantes. Echanges, bavardages, conseils pratiques et projets d’activités extérieures dans nos permanences ou en promenades.

 

      Fabia jeune voyante travaille et dans son temps libre aimerait s’investir au Fil d’Ariane pour prendre sa part des difficultés de la Société.

      Premier contact avec Colette de Breteuil, enseignante en retraite, elle commence à perdre la vue et désire connaître notre association. Elle est repartie avec des livres en gros caractères et sur CD.

      Rencontre avec le médecin orthopédiste de chirurgie maxillo-faciale, du Centre hospitalier de Beauvais. Il nous demande quels services nous pouvons rendre à des personnes privées de la vue à la suite de traumatismes.

 

      Monique, elle aussi de Breteuil ne voit presque plus à 49 ans et nous demande une formation en informatique adaptée.

 

      Hazam d’Amiens a 45 ans. Il a subit dans son travail un choc extrêmement violent qui l’a laissé longtemps dans le coma. Il a dû ensuite beaucoup travailler pour réapprendre à marcher et à parler. Il ne lui reste plus que 2 dixièmes à un oeil. Il est retourné vivre chez ses parents et a besoin maintenant de s’adapter et de se resocialiser.

 

      Rencontre avec sandra et son mari. A 40 ans la rétinite pigmentaire lui ôte progressivement la  vue. Maman de 3 enfants, les 2 petits la guident tout naturellement, mais l’aîné 16 ans refuse de le faire et reproche à sa mère de ne plus voir, ce qui n’est pas rare chez les adolescents.

      Elle a apprécié notre accueil et reviendra souvent pour sa réadaptation, bien qu’elle habite Trones un petit village près de La Ferté-Millon.

 

      Des nouvelles de notre ami Arnaud, qui bien que très mal-voyant, continue de travailler la nuit à Roissy  Charles De Gaulle. Sa femme l’emmène chaque soir à la gare de Compiègne et chaque matin les transports TIVA le ramènent de cette gare à chez lui dans son village.

      De plus sa femme fait l’école à ses 2 filles, avec le Service d’Enseignement à distance, parce que, mal-voyantes comme leur père, elles étaient maltraitées par les enfants de l’école du village. Famille courageuse.

 

  Nos Petits Bonheurs

 

      On a plié des papiers pour en faire des hérissons à Nogent, on a décoré des cartes de couleurs, on a orné des boîtes de bois avec des petites pierres qui sont en réalité des morceaux de verre que la mer a roulé sur les galets, que le temps a usé pour en faire de petites pierres précieuses quand on les vernit. C’est tout le plaisir de faire travailler ses mains, même quand on ne les voit pas.

 

      Nous avons marché et pique-niqué, un rare jour de soleil, avec les amis du Secours Catholique de Creil.

 

      Rien ne nous arrête à Beauvais quand on a envie d’aller au Tréport, ni le ciel maussade, ni les blocages sur les routes, ni les risques de panne sèche devant les pompes vides.

      Notre convoi de 5 voitures est finalement bien arrivé, mais la salle de la Mairie qu’on nous réserve habituellement étant en travaux, monsieur le Maire a mis aimablement un barnum à notre disposition.

      Seulement voilà, c’était un jour de grand vent, mais vraiment de grand vent, alors on est allé voir les énormes vagues que la mer soulevait pour empêcher les petits bateaux de sortir. Le souffle bruyant envolait nos chapeaux et les embruns nous ont poussés rapidement vers le restaurant.

      De là, derrière les vitres, la mer démontée, c’est vraiment un beau spectacle nous ont dit les voyants !

 

      On ne passe pas que des opéras à l’Opéra de Reims, nous y avons vu un joli spectacle, une sorte de comédie musicale « le Voyage vers la Lune »,  inspiré à l’époque par le livre de Jules Verne, légèrement remis au goût du jour et propulsé par la merveilleuse musique d’Offenbach. Aventure en audio-description bien sûr.

 

      Il est arrivé le jour de  l’escalade, dont nous vous parlions le mois dernier ! Les grimpeurs du Club  ont mis notre petit groupe au pied du mur, et un mur de 9 mètres de haut, c’est peut-être mieux de ne pas le voir.

      Pour la sécurité nous avons enfilé un harnais relié par un câble à son treuil sur le haut du mur et chacun d’entre nous était accompagné par un membre du Club nous aidant à trouver les points de prise pour les pieds et les mains.

      Ah ! Quand on commence à monter, on se sent moins à l’aise que l’araignée au bout de son fil et puis c’est quand même dur de se pousser par la pointe des pieds et de se tirer par le bout des doigts…

      Enfin dans l’ensemble, nous y sommes arrivés, sauf une, nous ne la citerons pas car c’est la plus célèbre d’entre nous, elle a calé au milieu de l’ascension et s’est laissée glisser en rappel jusque sur la terre bien ferme.

      Prochaine escalade en Septembre, avis aux amateurs !

      Que ça fait du bien de rire ! un rire spontané qui fuse sous les répliques, les situations farfelues, les jeux de mots, les surprises.

      Les voyants eux, avaient en plus les gestes, les mimiques, les changements de déguisements, car entre les scènes les acteurs changent de personnage et de décors à vue, puisque cette salle moderne n’a ni coulisses ni rideaux.

      Le nom de la pièce donne le ton « On a perdu Momo ».

      Nous avons applaudi le jeu des acteurs, nous avons applaudi le comique des situations, nous avons applaudi le texte et les dialogues entièrement imaginés et écrits par les acteurs, nous avons applaudi la Compagnie « La Treille », qui nous a offert ce spectacle et la recette de ce spectacle…

      Parmi les 8 acteurs Fella jeune femme douce, sensible, sérieuse qui enregistre chez nous depuis des années. Elle nous a révélé sur  scène un tempérament, une énergie, une drôlerie irrésistible que l’on n’aurait jamais imaginés.

      Un grand merci à la Compagnie « La Treille » et à monsieur le Maire d’Armancourt qui a mis gracieusement sa très belle salle à notre disposition.

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