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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 12:42

Mai 2018

Malgré les jours fériés et les ponts, malgré les journées saccagées par les grévistes, malgré la grande violence des intempéries…

Voici notre joli mois de Mai.

Communiquons :

Pour faciliter les premiers contacts avec notre Association, nous avons tenu nos permanences extérieures, à la Mairie d’Hirson pour porter notre voix dans le lointain Est de l’Aisne et à la MDPH de Laon, au centre des ressources pour les personnes handicapées du département.

Journée passionnante, mais épuisante à la kermesse sur le handicap, organisée par l’Ecole Lanfranchi de Beauvais.
Parmi les différentes associations présentes les Paralysés  de France et l’ADAPEI, nous y avons tenu 3  ateliers : la canne blanche avec le bandeau noir, les jeux adaptés et le Braille.
Ont défilé devant nous tous les élèves  du CP au CM2 de l’école, les élèves d’une école voisine, une classe ULIS et les élèves d’un IMP.
Du matin jusqu’en  fin d’après-midi, l’organisation impeccable, nous a amené les élèves par groupes de 12, renouvelés tous les quarts d’heure.
Rude journée !

Radio Graphite, la Radio de l’université Technologique de  Compiègne a invité Maria  et Laurence pour une émission  consacrée au fil d’Ariane.
Cette entrevue très détendue, mais tout de même  informative, sera diffusée ensuite dans  toutes les radios associatives de l’Oise.

Virginie, également de l’UTC,  est  venue nous emprunter du matériel et de la documentation, pour une journée de sensibilisation sur le handicap, qu’elle organise pour  les étudiants.

Nous avons continué bien sûr, nos activités péri-scolaires avec les élèves de 3 écoles communales de Compiègne.
Ces séances se passent toujours très  bien, puisque nous apprenons aux enfants la découverte du handicap visuel en les amusant.
Cependant ces jours-ci, dans  un groupe, un garçon particulièrement désagréable, perturba à plusieurs reprises les jeux, avec un aplomb imperturbable.
Lassée, Dany, notre bénévole, le prit avec autorité par les épaules et le mit au piquet, à l’ancienne, le nez dans le coin du mur et il y resta tout penaud alors la séance reprit dans la bonne humeur.


Nos Rendez-vous :

Lors de la réunion de mise en place du Conseil Départemental de la citoyenneté  et de l’autonomie, qui remplace le CDCPH et le CODERPA, de nouvelles commissions ont été crées. Dominique de Soissons, s’est inscrite à la commission logement et accessibilité, et Laurent lui, s’est inscrit à celle de la vie sociale et des loisirs.
Ce Conseil a pour vocation d’être force de propositions pour le Conseil départemental de l’Aisne.

Séance plénière cette fois, de la CDCAPH, regroupant les 2 formations, celle des personnes  handicapées et celle des personnes âgées.

L’Assemblée Générale de l’Union des personnes handicapées de l’Aisne s’est tenue à la MAS, la Maison d’accueil spécialisée, de La Fère. Différents partenariats ont été finalisés.

Réunion de secours au CCAS de Soissons.

Deux séances de travail à la MDPH de Beauvais, pour continuer l’actualisation du guide pratique de la personne handicapée et de sa famille.
Un point sera à surveiller lors de l’impression de ce document, des couleurs trop pâles ou trop peu contrastées, qui seraient gênantes pour les mal voyants.

Réunion de travail de  l’Equipe du Siège, pour envisager les activités du 2ième semestre et la perturbation qu’entraîneront les importants travaux dans nos locaux, qui auront lieu vraisemblablement après la Rentrée.
A été évoquée la nécessité de refaire  une nouvelle présentation de notre Site Internet, qui actuellement n’est pas du tout au niveau de notre association.

Nous avons quelques fois des réunions de travail plus agréables que d’autres, ainsi celle de l’Equipe du Siège reçue par celle d’Amiens.
L’accueil a été suivi d’un savoureux repas, où chacune a réalisé son plat préféré et en particulier Colette, qui a passé toute sa carrière de Prof de français au Vietnam, (qui s’appelait alors l’Indochine), et a régalé tout le monde avec ses spécialités asiatiques…
La  séance de travail a tout de même eu lieu, après les desserts.

Rendez-vous avec le Maire de Vaumoise, Maria et Joëlle lui ont présenté  Emilie, une jeune fille, qui est notre Correspondante sur place. Entreprenante et pleine d’idées, elle est pour l’instant limitée dans ses activités, car bien que voyante, elle ne se déplace qu’en fauteuil et que Vaumoise est un petit village au milieu de la forêt.
Nous cherchons à élargir son action du côté  de Crépy en Valois.


Pour une meilleure Accessibilité :

Tout d’abord réunion de la Commission départementale d’Accessibilité de l’Aisne, celle qui contrôle, entre autres, la bonne accessibilité dans les permis de construire des  établissements ouverts au public.

Ensuite, Béatrice, non voyante depuis l’âge de 20 ans et Isabelle née non-voyante, prof de musique, toutes deux très actives et mobiles, ont reçu une nouvelle fois des chercheurs de l’UTC. Ces ingénieurs en formation réfléchissent à  un détecteur  d’obstacles associé à la canne blanche.
Le  prototype qu’ils préparent est non sonore, mais  tactile, par la transmission de vibrations et de pressions sur un brassard.
Elles  essaieront  ce nouveau système dès  qu’il sera opérationnel. A suivre.

Le nouveau responsable de l’Accessibilité du Musée de Chantilly, a invité notre équipe de Nogent,  pour la consulter sur les aménagements pouvant améliorer la visite des déficients visuels.
Il ignore sans doute, que nous avons déjà travaillé sur ce sujet avec l’APF, la responsable accessibilité de l’époque, une stagiaire en muséologie et un cabinet d’architectes spécialisés de  Paris, il y a quelques années.
 A vrai dire, ce musée et le château qui l’abrite sont intouchables, nous n’avons obtenu qu’un ascenseur dans les communs pour les personnes en fauteuil et une brochure en gros caractères, décrivant l’accès à  la grande galerie, la description de certains  chefs-d’oeuvre de la peinture italienne et de la peinture française, plus quelques sculptures.
Nous devions travailler la circulation dans le Parc, mais la demande s’est arrêtée là, le budget aussi sans doute.
 Nous avions aussi travaillé sur la découverte tactile des appartements du duc  d’Aumale, dans l’aile Renaissance qui longe la douve, filmés à 2 reprises par la télé régionale.
Il faut dire que même pour les voyants, la présentation des toiles de maîtres est déplorable. En effet, ces magnifiques tableaux, et ils sont très nombreux, sont accrochés  dans la grande galerie, serrés les uns contre les autres, d’un bout à l’autre de la salle, et sur  plusieurs rangées superposées, jusqu’au très haut plafond.
Esthétiquement ils se  nuisent mutuellement les uns les autres  et la lumière  insuffisante n’arrange rien. Cela ressemble plus à un alignement de trophées qu’à une mise en valeur des tableaux.
Ce qui retire tout espoir d’amélioration, c’est le testament du duc d’Aumale, qui précise dans sa donation à l’Institut de France, qu’il interdit toute modification de présentation des tableaux et leur  sortie du Musée.
C’est désolant de ne  pas pouvoir mettre ces chefs-d’oeuvre en lumière, ni de les faire découvrir dans des expositions extérieures.
Ce château n’est pas  celui de la Renaissance dans lequel le Grand Condé reçut Louis XIV et où le cuisinier Vatel se suicida parce que le poisson était arrivé en retard.
Ce château  là a été entièrement détruit par les casseurs de la Révolution, seule subsiste l’aile le long de l’eau, où sont les appartements du duc d’Aumale.
Ce  duc,  fils  du roi  Louis-Philippe, général pendant la conquête  de l’Algérie, s’empara de la Smala  d’Abdel Kader, puis pendant son exil sous le Second  Empire, consacra son  immense fortune à enrichir sa Collection d’oeuvres de maîtres.
A son retour en France, vers la fin du XIX ième siècle, il fit construire ce château actuel, château fictif, d’un style assez fantaisiste, jamais habité, destiné uniquement à être l’écrin de son immense et prestigieuse collection.


Soyons autonomes :

Le Braille reste un des principaux moyens de continuer de lire et d’écrire, quand on ne voit plus. Son apprentissage quand on est adulte peut sembler rébarbatif, il demande de la patience, de la ténacité et une pratique régulière, mais la récompense est au bout du doigt.
Pouvoir écrire et se relire, avoir accès à l’immense quantité  de livres transcrits dans tous les domaines et plus prosaïquement, pouvoir étiqueter ses disques, ses dossiers de banque, d’impôts, d’assurances et surtout de glisser dans une poche le nom de la couleur d’un vêtement…
Tous nos encouragements vont à Nathalie qui apprend le Braille avec Marie-Yvonne, à Kelly qui étudie avec Béatrice, à Anna-Maria et Paolo, tous deux du Cap vert,  qui travaillent avec Josée-Marie et Edouardo qui arrive d’Angola,  et travaille avec Jacky.

Etre autonome c’est aussi être capable de sortir seul de chez soi, sans guide, uniquement avec sa canne blanche et la connaissance des parcours de son quartier méthodiquement étudiés et connus mentalement par  leurs repères, leurs obstacles fixes, leurs changements de direction, leurs traversées des carrefours, en s’aidant des bruits connus, des changements de nature du sol, des pentes, des odeurs…
Ce mois-ci Joël accompagné de  Maria, notre Présidente experte en conseils pratiques pour la vie quotidienne, sont allés à la rencontre de plusieurs de nos nouveaux membres.
A Saint Quentin Joël a travaillé avec Claude, celui dont un oeil a été détruit par un bouchon de Champagne. Il a beaucoup, d’humour, mais c’est un piètre marcheur qui ne pourra pas circuler seul.
Jean-Claude architecte de 68 ans qu’une rétinopathie diabétique  a rendu aveugle, a pris son premier cours pour le maniement de la canne et la détection des obstacles, autour de nos bureaux. Les prochains cours se feront dans les rues de son quartier.

Roger lui, que nous connaissons bien depuis longtemps, habite un studio dans une Maison-relais de Soissons.
Il pratiquait sans difficultés son parcours pour aller chez un commerçant où il avait ses habitudes. Hélas ! ce commerçant vient de fermer et avec Joël, il a exploré un nouveau chemin, pour se rendre chez un autre commerçant.
Pour l’aider à mémoriser le jalonnement des nouveaux repères, Dominique notre responsable de Soissons, l’a accompagné pour une répétition, en attendant le prochain cours.

Laurent, l’adjoint de Dominique, a changé récemment de quartier, il a travaillé déjà plusieurs fois avec Joël, pour découvrir et circuler autour de chez lui. Cette fois-ci, ils ont  traversé le grand Parc et étudié les accès aux  différentes installations  de sport, dont l’endroit où se fera  le prochain pique-nique du Fil d’Ariane.

Tant que l’on est voyant,  actif et mobile, on peut habiter un lieu isolé et goûter les charmes de la  campagne, mais si on perd la vue et surtout si on se retrouve seul, l’isolement devient presque un enfermement.
C’est le cas d’Alain qui  vit à Coucy le Château, dans ce village où il était fleuriste. Un AVC l’a rendu  aveugle à 50 ans. Il vit avec son  fils de 15 ans. Sa maison est à 4 km du  centre du village et du premier commerce. Pour y aller, sur la petite route, les voitures frôlent les rares piétons, qui n’ont que les talus herbeux pour se réfugier…

C’est aussi le cas de Jeannette, elle a 68 ans, la Rétinite pigmentaire ne lui laisse plus maintenant que peu de lumière. Elle vit seule à Notre dame de Liesse, dans une maison éloignée de  plus de  2 km des commerces les plus proches et il faut y aller, là aussi par une petite route sans trottoirs…


La Chasse au Trésor :

Beaucoup de monde autour de notre stand de vente, dans le grand hall du Centre hospitalier de Beauvais. Nous y faisions simultanément une animation sur  la déficience visuelle.
Une  assez bonne recette, car maintenant les clients  nous connaissent, mais aussi beaucoup de dialogues sur la perte de la vue et sur les moyens de la compenser. Sont  venues  nous saluer les représentantes de la Présidente du Conseil départemental Madame Lefèvre et de la Maire de Beauvais Madame Cayeux.

Le Vendredi et le samedi précédant la Fête des Mères, intense activité de notre équipe dans le magasin Boulanger, où nos membres se sont relayés sur la table d’emballage, pour habiller de beaux papiers et de rubans, les jolis paquets cadeaux.
Modeste recette, mais la cotte d’amour avec le personnel du magasin et de bons contacts avec la clientèle.

Brocante à Vaux, un quartier de Laon. Là aussi petite recette, mais beaucoup d’utiles rencontres.


Nos Rencontres :

Anna-Maria est née au Cap  vert il y a 65 ans. elle vit en France depuis longtemps, mais elle est devenue très mal voyante et a besoin de soutien. Elle en a trouvé avec notre équipe de Nogent, où elle a été accueillie, entre autres, par Paolo, un de ses compatriotes, assidu  et actif.

Madeleine, la soixantaine, vit actuellement   en Foyer d’accueil à Saint Quentin. Elle se dit mal-voyante, sans trop en préciser la cause et nous demande de l’aider pour obtenir un logement. Nous  l’avons mise en relation avec l’assistante  sociale de la  Mairie.

 Fredy nous a contactés, atteint  par la DMLA, il  nous a  demandé une démonstration de loupe électronique. Le rendez-vous est pris.

Nous sommes retournés voir Bruno à Laon. Nous l’avions déjà rencontré le mois dernier, avec son épouse, venus tous deux de la Côte d’ivoire. Bruno devenu complètement aveugle a  dû quitter son travail, avec, bien sûr du mal à accepter sa nouvelle situation et le fil d’Ariane lui avait donné un peu de peps.
Il nous a demandé depuis, des informations sur les smart-phones adaptés.
 C’est donc avec Aline experte en la matière, que nous l’avons revu, et elle lui a fait une démonstration convaincante.

Nous avons eu des premiers contacts avec Nelly de Creil, pour la bibliothèque sonore et avec Marie-Louise non voyante de Compiègne, venue découvrir nos activités et l’aide que nous pouvons lui apporter.

Appel d’une  assistante sociale pour Michèle de Chiry Ourscamp. A 80 ans sa DMLA la  cloue  un peu chez elle et elle cherche de la compagnie et des livres enregistrés.


Nos Petits Bonheurs :

Tout d’abord dégustation de pâtisseries pendant le cours que nous a  donné Sylvette. Elle nous dévoile peu à peu ses secrets qui ont fait son grand succès quand elle était professeur de la classe ULIS.

Ensuite 2 séances de gym douce et une de Yoga des yeux. Et puis une longue balade dans le petit train touristique, qui fait  le grand tour de Laon, en rappelant les heures glorieuses de la ville et en décrivant ses trésors d’architecture.

Après des plongeons dans la piscine de Nogent avec nos amis d’Handisport, lors de leur journée « handiquatique », encore des plongeons cette fois-ci dans la toute nouvelle piscine de Soissons, avec ses  bulles et ses jets massants.

Après une promenade tranquille dans  l’agréable Parc d’Isle et profitant d’un rare soleil, bien installés sur les bancs,  nous avons pris notre goûter, comme des enfants sages.

Les mélomanes de Laon, sont allés jusqu’à Reims écouter le bel opéra du jeune Georges Bizet « Les pêcheurs de perles »,  un spectacle remarquablement accompagné par une audio-description vivante.

Nos amis de Beauvais ont passé une journée à Pierrefonds et après une petite promenade et un indispensable et apprécié déjeuner au restaurant, ils sont passés aux  choses sérieuses : la visite du Château.
Accueillis et guidés par une conférencière spécialisée pour les groupes de déficients visuels, ils se sont lancés à la découverte tactile du monument.
Ils ont escaladé toutes sortes d’escaliers, ils ont « vu » les cheminées monumentales, ont palpé les jolies cariatides. Ils ont longé les chemins de rondes et passé la main dans les meurtrières, larges à l’intérieur et étroites à l’extérieur, pour que  les archers aient un large champ de tir, sans trop s’exposer.
Ils ont  touché la maquette  du château avec son donjon, ses tours, ses murailles, ses créneaux, ses fossés…
Et puis ils sont  passés par la salle  d’armes. Là ils ont touché des armures, des cuirasses, en s’étonnant de la beauté et de la finesse du travail des forgerons et des ferronniers. Ils ont touché les cottes de mailles et aussi la pointe acérée et fines des flèches qui les traversaient…
On a toujours déployé beaucoup de courage et d’intelligence au service de la guerre, mais il en faudra beaucoup plus encore pour servir la Paix.
La visite du Château de Pierrefonds nous plonge dans le passé, pas dans un passé authentique, seulement dans un passé rêvé, imaginé par des esprits romantiques, des siècles après la destruction totale du château originel.


A Venir

le 2 Juin La marche du houblon avec l’UTC

le 2 Juin Repas de l’Equipe de Laon au restaurant « l’Escale»

le 5 Juin Démonstration à Creil, d’une canne équipée du GPS Sherpa

le 5 Juin Journée de sensibilisation aux handicaps à  l’UTC

le 8 Juin Randonnée à Vieux Moulin

le 8 Juin soirée blanche avec les Clubs de services

le 9 Juin Fête du handicap place Saint Jacques

le 13 Juin Pique nique du Fil d’Ariane à Soissons

12 13 et 14 Juin Salon autonomic à Paris

le 14 Juin Conférence à l’hôtel  Mercure, sur la protection juridique des personnes handicapées

le 22 Juin La journée du Citoyen de  l’Oréal

le 23 Juin Visite du Familistère de Guise, par  l’Equipe de Laon

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